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Underground : entre Anticipation et Réalité

Tunnel et Tuttle (15)

12 Décembre 2015 , Rédigé par Julien L. Dent Publié dans #nouvelle

14) Berlin mai 2025

une vague odeur de poudre froide et de moisi envahi l'air quand les deux silhouettes ouvrent la porte de métal partiellement dissimulée prêt de la voie de métro, ils entrent et referment la porte. Le local est grand et vide, une vieille inscription en lettre gothique indique Bunker à munitions n°46-E, au fond du local un grand tableau électrique trône comme le trésor que recherchent les deux hommes depuis une semaine, « enfin on t'as trouvé petit salaud ! » s'exclame l'un d'eux, « nickel » dit l'autre « au boulot alors ? » « sans problème » répond d'un air content le premier. Leur inspection préliminaire leur permet de voir que ce n'est que la partie visible du trésor, derrière la paroi de béton se trouve de nombreux câblage de desserte électrique, l’accès se fait par un étroit couloir de service ajouté après la guerre avec un escalier donnant sur un niveau inférieur. Ils déballent leurs outils, sondes, et autres tournevis et se préparent à agir, l'un se réserve le tableau et l'autre les câblages dans l'étroit couloir. Très vite ils isolent un secteur coupé depuis six mois et réactivent la ligne, au dessus d'eux, à proximité, le courant électrique revient dans un pâté de maison privé de jus pour des raisons obscures ou arbitraires. « Fred ? On passe au suivant » lance joyeusement celui qui est devant le tableau principal, pas de réponse … « Fred ? » « Fred ne peut répondre pour le moment, il est indisposé » répond une voix aussi joyeuse que celle du premier technicien « qui êtes vous ? » « moi ? Gepetto voyons ! » le corps de Fred apparaît alors marchant pesamment vers le premier technicien, celui-ci se saisit d'un tournevis en voyant les yeux de Fred emplis de terreur. Fred avance lentement comme un zombie de film d'horreur, il tend les bras vers son collègue, celui-ci se dégage et se précipite vers le couloir d’où a émergé Fred pour se retrouver face à face avec un individu en long manteau taché de sang, les cheveux en bataille, l'air un peu hagard, une barre de fer à la main, il la lève vers le technicien commence à ricaner et s'effondre soudain sur lui-même … Fred se relève « Dieter ! C'était quoi ça ? » « un marionnettiste …. » répond une voix derrière la dépouille de Lucius « heureusement que je cherchai la même chose que vous les gars ! » « Berkowitz ! Bordel merci, sans toi c'était cuit ! » « de rien, bon aidez-moi à sortir ce type de là, on va l'emmener au Bureau » « t'es sûr de toi Andrei ? » « ouais je le connais … c'est un vieux « pote » ». les trois hommes récupèrent leur matériel et nettoie leur passage, ils installent une grenade avec un fil de déclenchement sur la porte d'accès au bunker et filent par l'escalier derrière le bunker, là Andrei les guide vers le réseau du métro. Une fois arrivé sur les voies du métro, ils avancent en formation, rapidement et sans bruit, Andrei a dégainé son « Excommunicator », les deux autres des armes de poings plus légères, Lucius a été sanglé sur le dos massif d'Andrei. Il sent son radar lui indiquer des individus progressant dans un tunnel droit devant à quarante mètres de distance, pas des techniciens du métro, des soldats d’après leur allure « à couvert » dit-il aux deux autres, « on piège et on fait demi-tour » « ok » répondent les deux autres. Quelques instants plus tard ils rebroussent chemin et changent d'itinéraire, une lointaine explosion retenti peu après, ne s’arrêtant pas ils progressent plus rapidement, et s'enfoncent dans le réseau d'égout sous le métro. Ce labyrinthe obscur et puant n'a pas trop de secrets pour eux et rapidement arrivent devant une grande porte de métal appartenant à une époque ancienne et sombre. L'aigle nazi sur fond de croix gammée est gravé sur la porte, elle s'ouvre à leur arrivée et ils sont accueillis par plusieurs hommes en armes qui les déchargent de leur matériel. Andrei dépose Lucius au sol, deux hommes viennent vérifier son état, il commence à reprendre conscience doucement. « qu'est-ce qui s'est … passé ? » « t'as manqué tuer deux de mes potes Lucius … » « merde, Job, fais chier ! » « qu'est-ce que tu foutais là d'ailleurs ? » « un problème en surface, on s'est fait griller aux autorités, Vitruve m'a tendu un piège à tout les coups ! » « il es taré mais pas à ce point … mais bon c'est un sacré barjot ce type » « faut que je quitte Berlin ! Et vite ! » « ok Lucius on va voir ce qu'on peut faire ok ? » « ok merci Andrei … » « après par contre on est quittes et je veux plus te voir à Berlin c'est clair ? » « reçu Lieutenant ! » « et ne m'appelle pas comme ça Lucius ! »


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